SEABORG GLENN THEODORE (1912-1999)

Chimiste nucléaire américain né à Ishpeming (Michigan). Seaborg soutient en 1937 sa thèse de doctorat à l’université de Californie à Berkeley, où il va effectuer la plus grande partie de sa carrière. De 1942 à 1944, il rejoint l’université de Chicago pour y diriger l’équipe qui travaille sur le projet Manhattan. De retour en 1945 à Berkeley, il y est nommé professeur, puis, en 1958, président de l’université. De 1961 à 1971, il préside la Commission américaine de l’énergie atomique.

La synthèse d’éléments chimiques transuraniens qui constitue l’essentiel de l’œuvre scientifique de Seaborg est fondée sur le travail d’Enrico Fermi, qui montre en 1934 qu’il doit être possible, en irradiant de l’uranium au moyen de neutrons, de réaliser des transmutations nucléaires. En 1940, Seaborg participe à l’isolement de l’élément de numéro atomique 94, le plutonium (Pu),  de masse atomique 234. Seaborg et ses collègues parviennent ensuite à produire l’isotope 239Pu en quantité très faible mais qui va être suffisante pour leur permettre d’établir que cet isotope peut, lorsqu’il est bombardé par des neutrons lents, donner des phénomènes de fission. Seaborg et son équipe rejoignent en 1942 le laboratoire de métallurgie de l’université de Chicago pour y réaliser la synthèse et l’isolement du 239Pu en quantité suffisante pour la confection de la bombe atomique qui sera lâchée sur Nagasaki en 1945. Après la guerre, Seaborg et son équipe vont, en utilisant le cyclotron de Berkeley, réaliser la synthèse et l’étude des propriétés de nouveaux éléments transuraniens dont les numéros atomiques vont de 95 à 102: en 1945, l’américium (95) et le curium (96); en 1949, le berkelium (97) et le californium (98); en 1952, l’einsteinium (99) et le fermium (100); en 1955, le mendélévium (101) et le nobelium (102). Seaborg a reçu le prix Nobel de chimie en 1951.

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